lundi 3 février 2014

Jour de l'an en janvier, très beau temps en février !




Allez donc visiter mon nouveau site :








Et il en faudra du soleil pour tout sécher cette année !

Lundi 3 février

Petit remaniement de l'atelier avec installation provisoire d'une table élévatrice qui élève certes mais ne se baisse pas. En attendant la vraie ce sera plus confortable pour travailler.


Mon commis dans ses oeuvres. Il a décidé de ne plus venir à l'atelier tant qu'il pleuvrait.
Il préfère surveiller la rue en cas...


Etant seul je n'ai donc pu avancer autant que je l'aurais voulu. Seule une moitié de guidon a été remontée aujourd'hui. Non mais je n'y ai pas passé la journée hein !
J'ai beaucoup rien fait aussi...
Voilà, ça c'est le guidon propre :


Et ça c'est la poignée de gaz bizarre de la 2s.
Ne pas oublier de graisser car ça ne doit coincer sous aucun prétexte. Cela s'avère finalement plus pratique à remonter que le système classique, mais devait coûter bien plus cher à produire que la poignée en plastoc qui suivra. En effet cette poignée de gaz est en acier et possède à l'intérieur une empreinte hélicoïdale qui s'engage dans l'encoche visible ci-dessous.



J'ai également refermé la cocotte, mais pas de photo car je n'avais plus de pellicule*.
Demain mes roues et la fourche seront récupérées, je vais enfin pouvoir continuer à avancer**.
* tu parles d'une excuse en bois !
** 2ème excuse en bois !

Avant de partir, voici le lien sur le blog de Pascal qui restaure sa CD 125.
Allez-y voir absolument, c'est sympa et c'est la jolie cousine de la 2s !

http://pascalcanut.wix.com/mesmotosanciennes

Mardi 4 février

Vent très violent et tempête épouvantable, peu de travail car je n'ai pas récupéré mes pièces.

Remontage du guidon suite et fin. Après avoir refait les gaines internes, j'ai repassé tout ça dans le guidon. Il faut faire un passe fil avec du fil de fer pour tirer d'un côté en poussant de l'autre.
Les trous de passage étant suffisamment gros, pas besoin de mettre un produit quelconque.


Le guidon est maintenant remonté. Les leviers proviennent d'une k5. Ils s'adaptent mais n'ont pas la forme exacte au niveau du support. Il faudra en trouver à la bonne découpe. Il y a de grandes chances pour qu'ils soient particuliers à ce modèle.
Le guidon gréé :


Essayer la peinture, ça me démangeait quand même lorsqu'une une fidèle lectrice m'a dit : "mais alors cette peinture du carter, ça vient quand ?"
Donc bravant le vent - sans la pluie - voici un coup de gris sur le carter :


Ce gris est bien gris, un poil clair je trouve, il n'y a pas besoin de ça pour voir les défauts !
Il faudra dénicher un autre carter de chaîne car celui-ci est vraiment mâché...
Lorsque le beau temps sera revenu (en juillet peut-être), je peindrai enfin les éléments !

Que reste t-il à faire sur cette moto ?

- Préparation des roues
- Préparation de la fourche, changement des spis
- Nettoyage du moteur
- Vérification des fuites éventuelles
- si besoin changement des joints moteur
- Surprises à l'intérieur...
- Réglage soupapes
- Vérification tension distribution
- Vérification de l'épurateur
- Polissage des carters moteur
Parallèlement à la préparation du moteur le remontage de la partie cycle pourra commencer.

Et avant de remonter dans la maison, j'ai consolidé la porte du garage. En pvc, elle se cintrait et me donnait des inquiétudes sous les rafales. Il semble que ce soient les plus fortes rafales depuis que nous sommes là ! Cela fait un peu pitié, mais évidemment j'ai fait vite, avec les moyens du bord et ce que j'avais sous la main à l'intérieur, bon, ça tient.


Mercredi 5 février

J'ai bien fait pour la porte hier soir, ça a soufflé, mais ça a soufflé...

Peu de temps à consacrer à l'atelier aujourd'hui, mais il faut toujours faire une bricole, même la moindre petite chose est bonne à prendre et garde la liaison avec la restauration. Si on arrête trop longtemps, on  peine à reprendre et ça traîne indéfiniment.
Remontage du carburateur

Gicleurs, pointeau et vis diverses


Réglage de la hauteur de cuve. Carbu tenu dans cette position :



 la languette de réglage appuyant juste sur le pointeau sans l'enfoncer, il doit y avoir 21 mm mesurés sur le segment représenté par la flèche verte. On doit avoir un réglet précis, mais ce ne sera pas du réglage compétition !
Pour régler il suffit de tordre la languette, doucement hein c'est fragile !
Si vous n'y voyez pas bien cliquez sur la photo, miracle ça grandit.


Là c'est réglé, on remet le joint de cuve en place et on ferme.


La membrane de l'autre côté :


Et roule ma poule ! On a un beau carbu qui devrait carburer... En principe !



Demain, je vais en principe récupérer un C90 cousin du C50 que je restaurerai bientôt.
Quel calvaire la retraite...

Jeudi 6 février

Il est arrivé l'engin rouge :



Il servira de banque de pièces car trop rouillé pour être retapé, si vous voulez connaître son devenir, rendez-vous sur le blog qui lui sera réservé :

Une journée sous des trombes d'eau ne permet pas de travailler en extérieur, or le gros nettoyage des roues et la peinture à la bombe nécessitent de bosser dehors à cause des odeurs de solvants.
Alors j'ai repris le réservoir avec du mastic afin de fignoler les réparations. De plus, le carter de chaîne est tombé tout seul (tu parles Charles...) et il a pris un petit gnac. Faut dire qu'il n'en avait pas assez !
Il a eu droit lui aussi à un autre petit coup de mastic.

Ensuite les éléments électriques ont été remontés.

La bobine haute tension pour commencer puis
le faisceau avec un tire-fil directement sorti de la mer d'Iroise:


Il n'est pas très compliqué dans son cheminement.


Ensuite la cellule et la centrale clignotante :


Et voici ce que voyait la musaraigne :


Le flash accentue les défauts, on dirait que tout est moisi !

Thierry un lecteur vient de terminer la restauration de sa SS. Le résultat est très beau, on dirait une machine neuve :





Thierry a choisi le bleu des cd, elles ont aussi été faites en rouge, mais importées uniquement en noir et gris en France. Sa moto présente un heureux mariage d'ancien et de modernité (le guidon et ses embouts). Cette moto a été totalement restaurée à neuf.
La mienne outre la couleur ne sera pas du tout comme ça puisque j'ai pris le parti de réaliser des restaurations "dans le jus" c'est à dire que les motos finies donnent l'impression d'avoir leurs 40 ans mais d'avoir été parfaitement entretenues. De plus ma 2S a de nombreux éléments présentant des défauts qui se verront forcément. Bon, on ne joue pas dans la même cour !..
Bravo Thierry pour ton travail et merci pour tes photos : belles routes à toi !
A bientôt, j'ai des questions...

Vendredi 7 février

Beaucoup ne suivent pas car depuis mardi je marque janvier au lieu de février, personne ne me l'a fait remarquer pas même Alice à l'oeil si aiguisé, m'enfin...

Aujourd'hui :
- Dégraissage des roues en plein air, il reste à les nettoyer, les alus sont très sales, une journée pour les deux en perspective, c'est le tour du moyeu à l'intérieur des rayons qui est pénible à faire.
- Rattrapage de pocs sur le réservoir, le résultat ne me convenait pas, j'ai donc remis du mastic et poncé.
On verra demain ce qu'il en est, c'est un travail de longue haleine pour le profane.
- Vérification de la longueur disponible du faisceau vers l'avant. Il ne s'agit pas de manquer de longueur au moment de brancher dans le phare.
Je me suis rendu compte que je l'ai fait sortir côté droit au lieu du gauche (toujours mon problème de vision en miroir). Le trou de passage dans le phare est décentré à gauche, ça devrait aller. Il faudra que ça aille sinon il faut  redémonter tout l'accastillage de la moto !

Le réservoir commence à avoir une allure acceptable, on ne voit plus grand-chose des pocs :



Il restera une petite proéminence au niveau du bouchon. A cet endroit là, une soudure a été faite, évidemment je ne pourrais pas la poncer.



J'ai ensuite remis la boîte à air. Cela s'est très bien passé, il a suffi de bien bien la chauffer pour bien bien la ramollir.

Elle passe tout de même au chausse-pieds :



Il faut laisser sortir les fils du bon côté et donc avoir pensé à noter ou photographié :

à droite


à gauche

Ici, sous le manchon noir (fabrication maison) la broche de la cellule redresseuse de courant. J'ai dû la protéger car elle a été rongée par la musaraigne...


Enfin, remontage du té de fourche inférieur. C'est une pièce encombrante dans l'atelier et à ce stade il peut être remis en place sans aucune gêne pour la suite :

Les 18 billes en bas sur leur lit de graisse d'oie


et les 18 billes du haut sur leur lit de graisse de canard !
On est du Sud-Ouest ou on ne l'est pas...


On voit bien ici que j'aurais pu passer du Rustol dans le tube du té !

Voici la direction en place :


L'écrou supérieur est bloqué à la main, la direction devant tourner librement sans point dur. Cet écrou sera bloqué ensuite par le té supérieur et son écrou au-dessus.

Dernière heure ! Voilà ce que faisait le commis pendant que je bossais :


Môssieur tire sa flemme !

Samedi 8 février

Récupération de la fourche. Les filetages de fixation du garde boue ont été refaits par la pose de filets rapportés. Jean-Louis a dû recharger en matière tant les trous étaient gros, il a ensuite repercé et posé les filets. Je n'aurais pas fait ça, sûrement pas aussi bien !


Les fourreaux peints en noir attendent le décapage et comme par hasard cette peinture tient bien.
Je vais pouvoir frotter demain n'ayant pas de décapant.

Comme le reste de la moto les tubes ont subi les affres du temps et l'attaque de la rouille d'autant que les soufflets les protégeant avaient disparu depuis bien longtemps.


Papier abrasif, laine d'acier et polissage au touret. Ils sont lisses à défaut d'être beaux.
La peinture en haut, je la laisse c'est dans le support de phare, elle ne pourra que protéger !


Enfin j'ai approché le moteur pour vérifier son intégrité physique extérieure.
Il y a des ailettes cassées. Le suintement d'huile semble venir du carter d'embrayage sous lequel on ne voit pas de joint.
Un gros nettoyage s'impose en premier, il  y a du dégraissage en vue !







Lundi 10 février

De nombreux essais pour décaper cette saleté de peinture noire sur les fourreaux de fourche sont restés infructueux : j'ai perdu mon temps. Il va falloir que je trouve un décapant efficace, si un lecteur a une solution éprouvée avec un produit du commerce facile à trouver...

En attendant le moteur a eu un dégraissage complet ainsi qu'un nettoyage costaud.
Il reste à le fignoler. J'ai pu voir en le renversant qu'il y avait une fuite au joint de culasse.
Comme il a été ouvert et "travaillé" mais je sais pas comment ni ce qui a été fait, j'ai 2 solutions :
- laisser comme ça, remonter et essayer, il suffira peut-être simplement d'un resserrage
- ouvrir directement et changer les joints puisque j'en ai...

L'ouverture ne devrait pas poser de souci particulier car il a été refermé en vis BTR, l'avantage serait aussi de pouvoir préparer beaucoup plus facilement les carters et les ailettes.
Réflexion !..

Avant tout, il faut penser à boucher tous les orifices (admission, échappements et reniflard).
Puis un peu de mousse à four sans soude :


Rinçage très abondant au jet et nettoyage avec du produit à vaisselle pour finir



Il a bien meilleure mine mais il reste de nombreuses salissures dans des recoins.
Le carter d'embrayage a reçu de l'acide de batterie l'alu est attaqué.
Je finirai à l'essence avec un pinceau dur.

Mardi 11 février

Rien de nouveau sur la moto, mais sur le blog oui : sous la photo d'accueil de nouvelles pages et une page spéciale "les motos des lecteurs".

Mercredi 12 février

Plus de deux heures de décapage des fourreaux de fourche.
Si je tenais le gland qui a peint ça...
D'abord badigeonnage au décapant gel pris chez brico-dépôt. 45 minutes d'action ne suffiront pas. Après grattage il en reste plus de la moitié, donc même opération.
45 minutes après, le plus gros s'échappe sous la brosse métallique, mais je peux vous dire qu'il faut frotter comme un âne (si tant est qu'un âne frotte !).
Ensuite fignolage au couteau car dans chaque gnac de l'alu il y a de la peinture coincée et il y en a des gnacs sur l'alu, on n'en voit jamais autant...
Voici un travail très long, inintéressant et fastidieux je trouve.
Ce soir ça donne ce résultat :


J'ai mis tout ça à tremper pour la nuit .
Demain il restera à ôter les dernières petites traces de peinture et à polir. Ce soir je ne les voyais plus ou plutôt j'en voyais encore partout. Les spatules, brosses et couteaux ont rayé l'alu et le touret à polir me sera d'un bon secours.
En ce moment j'avance moins vite, car parallèlement je démonte un moteur de k5 qui me donne du fil à retordre tant toutes ses vis sont bloquées.

Jeudi 13 février

Polir, frotter, astiquer et remonter les bras de fourche.
Tout d'abord la brosse métallique pour finir le décapage puis l'Opinel pour gratter dans les recoins. Ensuite, laine d'acier afin d'atténuer les rayures sur l'alu puis un coup de touret à polir. Là il faut s'arrêter assez rapidement car je ne veux pas d'effet chromé.
Voici ce que ça donne après finition au Belgom :



Il y a des marques de vécu sur ces fourreaux et c'est ce que j'aime : deux trois rayures profondes atténuées, une petite trace de choc par-ci par-là, point trop n'en faut,
mais ya d'la vie ma bonne dame sur cette moto, 46 ans quand même !

Remontons les bras maintenant, le ressort et tout le reste par-dessus, dans cet ordre :


Vient le tour des joints, il faut pour ce faire garder un des anciens. Il servira de tampon, c'est sur lui que l'on tapera avec un petit marteau, une cale ou autre.
Je travaille pour ça avec un marteau pour les clous de lambris, je tape assez fort (sinon ça ne rentre pas) en le faisant glisser le long du tube ainsi peu de risque de dérapage :


On n'oubliera pas de remettre en place le circlip, bien dans sa gorge quitte à enfoncer de nouveau le joint si besoin


Et voici les deux bras remontés, pile et face :



Ils seront mis en huile une fois en place sur la moto.

13 commentaires:

  1. bonjour alain je me présente jean-luc comme toi j'ai la même pation et j'ai récuperer une 125 cd de 1969 que je restaure depuis quelque moi
    comment as tu fais pour avoir le carburateur aussi nikel ?

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  2. Salut Jean-Luc
    Pour le carbu, d'abord dégraissé et nettoyé à l'essence ! Puis un coup de white spirit (ça blanchit l'alu) puis je l'ai démonté entièrement (gaffe de ne pas perdre le pointeau surtout) et tout mis à tremper dans du jus de citron coupé d'eau 50/50 environ (le jus de citron pur acheté à Lidl une petite fiole jaune qui coûte moins d'1 € je crois). Il a trempé 2 ou 3 h ça dépend de son niveau d'encrassement.
    Ensuite rinçage évidemment et passage à la laine d'acier fine (000). Je prends un gros tampon et je frotte sans insister trop pour ne pas avoir de brillant chrome. Ensuite un petit coup de belgom alu (pour protéger) là encore sans trop, pour rester dans l'alu propre. Je n'aime pas l'aspect chrome de l'alu sur les carbus ils n'étaient pas comme ça à l'origine...
    Voilà t'as plus qu'à !
    Et une photo de ta cd pour le blog ce serait sympa...
    Amicalement
    Alain

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  3. Bonjour Alain merci pour ta reponseje vais essayer de t envoyer quelques photos mais c est pas gagne :) jean luc

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  4. Non mais t'as intérêt à y arriver !!! Sans rire voici mon mail direct ce sera plus facile...
    adup2111@orange.fr

    Bon dimanche
    Alain

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  5. Bonsoir Alain

    Si je peux me permettre une bien modeste remarque, l'orifice du reniflard sur le couvre culasse n' a pas été fermé ?

    Amicalement

    JMarc

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    1. Si si avec un petit chiffon tenu par un aussi petit tournevis planté dedans ! Il est si petit que je ne savais trop quoi mettre pour le boucher efficacement...

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  6. As tu reçu les photos Jean luc

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    1. Oui je t'ai envoyé un mail hier tu l'as pas eu ?

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    2. non je n ai pas recu ton mail ...

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    3. J'ai vérifié, il est parti pourtant c'est pas grave. Les photos sont publiées sur le blog page "les motos des lecteurs" sous la photo d'accueil. Dis donc t'es un pro de la peinture toi aussi !!!

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    4. Non je n ai fait que le sablage et l apprêt pour la peinture c est le carrosserie

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  7. La peinture, ce n'est pas moi qui l'ai réalisée, c'est un carrossier.
    J'ai juste effectué le sablage et mis en apprêt.

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  8. Sablage et apprêt c'est déjà le gros du boulot, je crois que le reste pour un carrossier qui connait son métier, c'est du plaisir. Dans tous les cas une fois fini il a l'impression d'avoir fait quelque chose !

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